Experts en : Époque contemporaine
BATES, Karine
Professeure agrégée
- Inde
- Anthropologie juridique
- Anthropologie de la parenté
- Pluralisme juridique
- Accès à la justice
- Colonisation et décolonisation
- Religion et politique
- Hindouisme
- Parenté et structure sociale
- Famille
- Études de genre
- Migrations internationales
- Ethnologie
- Époque contemporaine
- Asie du Sud
- Pays émergents
Karine Bates est professeure agrégée au département d’anthropologie de l’Université de Montréal. Spécialisée en anthropologie juridique, ses recherches portent sur le pluralisme juridique en Inde à travers l’étude de la diversité des discours et pratiques des femmes en lien avec leurs processus d’accès à la justice. Ses travaux explorent comment elles perçoivent et vivent l’interaction entre les instances de règlements de conflits proposés par l’État et les modes de résolution de conflits présents au niveau de la famille ainsi que dans la communauté. Cette démarche implique l’étude des dynamiques empiriques du pluralisme en lien avec les réformes juridiques et sociales liées au droit hindou de la propriété (héritage, pension alimentaire, dot) et leurs impacts sur les dynamiques de genre. Cette démarche permet de faire un portrait dynamique de l’Inde contemporaine puisqu’elle implique la prise en compte de visions endogamiques de l’organisation sociale, de la famille et de l’histoire du droit.
L’ethnologie des changements juridiques permet d’analyser les liens entre la parenté, les rituels de justice et le sens de la justice dans différentes sociétés. Depuis 2021, l’expertise ethnographique développée en Inde se transporte sur un autre terrain, celui de l’étude de l’expérience du processus judiciaire par les demandeurs d’asile au Québec.
BERNIER, Bernard
Professeur titulaire
- Changement social
- Japon
- Contextes économiques
- Contextes politiques
- Époque contemporaine
- Marchés nationaux de capitaux et produits
- Conditions socio-économiques
- Construction de l'identité
- Identité et transnationalité
- Identités
- Anthropologie culturelle et sociale
- Mouvements sociaux (Culture politique, société et idéologies)
- Contextes idéologiques, politiques, économiques et sociaux des transformations sociales
- Gestion des crises
- 1989-2000
- 2000 à nos jours
Mes thèmes de recherche sont liés au Japon; changement social; économie capitaliste; automatisation industrielle; contexte socioculturel de l'industrialisation, idéologie; nationalisme; identité, théories générales de la culture et de la société. Définition de la culture et de la société japonaise par les intellectuels japonais; Watsuji Tetsurô, la modernité et la culture japonaise; visions de la crise économique au Japon; les causes de la crise des années 1990 au Japon; visions de l'économie japonaise en période de crise.
BOUSQUET, Marie-Pierre
Professeure titulaire
- Autochtones
- Ethnologie
- Algonquins et Anicinabek
- Sociétés algonquiennes contemporaines
- Canada (Québec)
- Époque contemporaine
- 20e siècle
- 19e siècle
- Canada
Spécialiste des questions autochtones canadiennes, j'effectue des recherches anthropologiques chez des peuples algonquiens, particulièrement chez les Anicinabek (Algonquins) du Québec. Je m'intéresse en priorité au contemporain, à la lumière de l'histoire récente telle que vécue par les acteurs sociaux eux-mêmes. Mes recherches sont axées autour d'études sur le terrain. Mes problématiques de recherche sont diversifiées: transformations vécues par les sociétés algonquiennes depuis la christianisation (XIXe siècle) et la Loi sur les Indiens (1876); rapports au territoire et adaptations à la vie sédentaire; relations entre les générations; transmission de savoirs et impacts sociaux, sanitaires, politiques, juridiques et économiques de ceux-ci; représentations du changement. J'ai ainsi travaillé sur des sujets tels que: la consommation et la désintoxication de l'alcool, la transformation du paysage religieux, le tourisme, les jeunes, les relations avec les animaux, le règlement des conflits, les débats générationnels autour du territoire.
Sujets principaux pour le moment: scolarisation et pensionnats autochtones (au Québec), femmes autochtones, genres, colonialisme bureaucratique, écriture de l'histoire, relations entre Autochtones et non-Autochtones.
Intérêt pour les études québécoises.
Membre du Groupe Miaji
Le groupe Miaji est formé de membres de la communauté anicinabe de Lac Simon, de Marie-Pierre Bousquet et de la chercheuse postdoctorale Laurence Hamel-Charest, PhD de l’Université de Montréal. Le guide et les expositions qui suivent sont issus de leur projet collaboratif.
Site du Groupe Miaji: https://groupemiaji.openum.ca/
Guide pédagogique de la bande dessinée "Odibi, voyage dans l'histoire anicinabe de Lac Simon"
Exposition numérique:
Le groupe Miaji est très heureux de présenter sa dernière réalisation : une version web de son exposition racontant l’histoire des familles qui forment aujourd’hui la communauté de Lac Simon. L’exposition Ka odji madjisek : Là où ça commence, réalisée grâce à un investissement de Musées numériques Canada, est disponible en français et en anglais.
- Français : https://www.histoiresdecheznous.ca/v2/ka-odjimadjisek-la-ou-ca-commence_where-it-begins/
- Anglais : https://www.communitystories.ca/v2/ka-odjimadjisek-la-ou-ca-commence_where-it-begins/
Autre exposition, également faite par le Groupe Miaji: https://lacsimon.ca/histoire-de-lac-simon/?fbclid=IwAR19D515huTz2hGFyKX-FSwuXtQjDXeG-vzpw8kIKHTwitvUck-PvkcE9XA
COOK, Katherine
Professeure agrégée
- Archéologie
- Archéologie publique
- Archéologie numérique
- Identités
- Patrimoine archéologique
- Passé contemporain
- Recherche collaborative
- Canada
- Canada (Québec)
- Époque contemporaine
- Caraïbes
- Europe
Ma recherche relie l'archéologie publique, les technologies numériques, les archives et l'analyse matérielle, pour reconstruire des histoires multi-scalaires de mémoire, du paysage et du colonialisme et les façons dont les concepts de race, religion, pouvoir et identité ont été négociés dans les colonies atlantiques, reliant le Canada, les Caraïbes et l’Europe.
La collaboration et l'engagement communautaire sont à la base de cette recherche, y compris les expositions de musées, l'élaboration de ressources et de politiques, et les plateformes numérique de libre accès. Je travaille en partenariat avec des musées et sites historiques, incluant, plus récemment, le Royal BC Museum (Victoria, BC). En créant des expositions muséales, des plateformes numériques et mobiles, et des événements publics, nous pouvons développer de nouvelles interpretations et récits du passé et créer des espaces pour de nouvelles voix et perspectives.
Je m'engage sincèrement à développer des plateformes numériques pour l'engagement public avec le patrimoine. Développer une base de données à libre accès est une priorité pour diffuser publiquement ma recherche. J’ai déjà lancé une plateforme Web pour les monuments historiques (le Monumental Archive Project). Je suis aussi en train de développer des stratégies de médias sociaux pour les associations archéologiques et des platformes de libre accès pour les étudiants, les archéologues, et les communautés.
CRÉPEAU, Robert
Professeur titulaire
- Ethnologie
- Dynamiques religieuses
- Cosmologies autochtones
- Pouvoir
- Rituel
- Analyse des récits
- Épistémologie
- Histoire de l'anthropologie
- Amérique du Sud
- Brésil
- Pérou
- Autochtones
- Identités
- Époque contemporaine
Mon principal champ d’intérêt et de recherche est celui des études autochtones. J'ai réalisé un premier terrain de recherche chez les Achuar d'Amazonie péruvienne et je travaille depuis en collaboration avec les Kaingang du Brésil méridional. Je m'intéresse à l'expression cosmopolitique des revendications territoriales et identitaires. Récits, mythes et rites constituent pour moi les matériaux de prédilection pour comprendre et décrire la logique interne des pratiques de ces sociétés. Au cours des dernières années, j'ai publié des articles consacrés à l'organisation sociale dualiste kaingang décrite à la lumière de leurs pratiques rituelles contemporaines, à la pratique du chamanisme et aux dynamiques cosmojuridiques autochtones contemporaines en contexte de pluralisme religieux.
HALL, Ingrid
Chercheuse, Professeure agrégée
- Ethnologie
- Anthropologie environnementale
- Anthropologie politique
- Conservation de la biodiversité
- Écologie politique
- Amérique du Sud
- Pérou
- Autochtones
- Interactions humain-environnement
- Époque contemporaine
La gestion des ressources naturelles est au cœur de mes préoccupations, que ce soit l'eau, la terre ou maintenant la diversité biologique. Je m'intéresse à la façon dont les pratiques (gestion, techniques et savoir-faire) permettent de mieux comprendre les rapports des hommes entre eux, et ceux qu'ils établissent avec leur environnement. Mes terrains sont avant tout péruviens et andins, mais je m'intéresse de plus en plus aux arènes globalisées dédiées à la gouvernance de l'agrobiodiversité.
Le premier porte sur la gestion des biens communs dans les communautés paysannes andines et s'inscrit dans la continuité du travail de thèse. Il s'agit de comprendre comment s'est imposée puis concrétisée l'idée que les communautés paysannes des Andes péruviennes reposent en premier lieu sur une gestion commune de la terre. L'ethnographie réalisée dans la communauté paysanne de Llanchu (Calca, région de Cusco, Pérou) montre le processus de formation d'une communauté créée après la réforme agraire de 1969. Au terme de cette analyse, il apparaît que la communauté légalement constituée a pris véritablement corps d'un point de vue sociologique et anthropologique autour de la gestion de la terre, selon les normes administratives édictées depuis la réforme agraire. Ce cas permet donc de penser autrement les communautés paysannes contemporaines, trop souvent appréhendées comme des rémanences du passé préhispanique, ou alors comme des fausses communautés. Le cinquantième aniversaire de la réforme agraire en 2020 et l'élection de Pedro Castillo, qui se présente comme un "paysan", mettent en évidence l'importance de s'intéresser aux communautés formés suite à la réforme, lesquelles ne correspondent pas à l'image "traditionelle" qui leur est trop souvent associée.
Le second projet est parti d'une étude de la conservation de la biodiversité de la pomme de terre au sein du Parc dédié à ce tubercule et situé à Pisac (Cusco, Pérou). Ce parc est la plus grande aire de conservation in situ d'agrobiodiversité aux mains de populations locales. La projet a d'abord porté sur les trois acteurs institutionnels qui font le parc, à savoir les communautés locales rassemblées en une association, l'ONG ANDES et le Centre international de la pomme de terre basé à Lima. Dans une nouvelle phase, je m'intéresse à la façon dont les normes internationales en matière de protection de la biodiversité et de protection des droits des populations indigènes entraîne une reformulation du positionnement des paysans tant au niveau national qu'international. Je m'intéresse ainsi à la constitution de droits bioculturels.
Projets en cours
- L’autochtonie environnementale en question. Le cas des paysans péruviens andins et de la pomme de terre native. Financement CRSH en cours (2017-2019)
- Des patates et des hommes. Enjeux locaux de la conservation globale de la biodiversité de la pomme de terre au Pérou. Financement FRQSC en cours (2014-2018)
LANOUE, Guy
Professeur titulaire
- Imaginaire
- Études urbaines
- Culture populaire (banlieues, design, branding, ironie, recyclage)
- Rome
- Italie
- Le monde classique (Mésopotamie; Méditerranée)
- Peuples autochtones du nord-ouest
- Peuples autochtones de la côte ouest
- Peuples autochtones du Plateau
- Peuples autochtones du Sud-ouest
- Canada
- Antiquité
- Anthropologie culturelle et sociale
- Anthropologie sociale
- Archéologie sociale
- Époque contemporaine
- Antiquité gréco-romaine
J’ai débuté ma vie académique avec une recherche sur les Sekani, peuple athapascan du Nord-ouest canadien. Inspiré par ce terrain ayant comme thématique la transmission historique et la survie de l’imaginaire politique (publié en Brothers), j’ai comparé les structures mythologiques des Amérindiens organisés en bandes et en tribus (Beyond Values) pour identifier d’autres instances où l’imaginaire politique se transmet ‘en transversale’ dans le mythe et dans le langage (l’article « Language Loss »). En même temps, ces enquêtes ont soulevé un intérêt en d’autres dimensions qui pourraient encadrer l’imaginaire. En particulier, j’ai ciblé l’art visuel paléolithique qui se trouve au cœur du continent (Images in Stone). Ce dernier travail m’a sensibilisé à l’importance de l’archéologie des structures utopiques du passé et comment elles influencent le quotidien du présent, que j’ai approfondi dans le livre Errances, qui cible l’importance du déplacement – géographique et imaginée – dans la vie des chasseurs athapascans. Récemment, dans la même optique, j’ai travaillé sur l’image idéalisée de la communauté véhiculée par les musées italiens (recherche en cours) et sur les structures politiques de la Mésopotamie babylo-akkadienne qui peuvent être reconstruites par une analyse de l’épopée de Gilgamesh (publié dans l’article « Le rêve de Gilgamesh »). Ces analyses ont été effectuées en parallèle avec une enquête de longue durée sur l’importance de Rome comme symbole-clé dans l’émergence de la culture italienne contemporaine dans l’époque qui a suivi l’unification (Rome Eternal). Actuellement, je dirige une enquête à Montréal sur les pratiques d’achat et les attitudes envers certaines marchandises-clés. Celles-ci incarneraient, selon moi, une transformation des grands centres commerciaux en champs de bataille sémiotique où les marqueurs « traditionnels » du succès ne réussissent plus à valoriser l’individualité désormais menacée par le cosmopolitisme « mondialisé » contemporain. Mes terrains principaux se sont déroulés en Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest (2 ans), les Abruzzes (6 mois; paysans et villageois); Lazio et Puglia (2 mois, l’apprentissage); la bourgeoisie romaine (2 ans). Ma curiosité m’a amené à des enquêtes (seulement dans ma tête et dans la bibliothèque!) sur la Nouvelle-Guinée (structure sociale et écologique); Mésopotamie (échange interrégional à l’époque sumérienne et akkadienne); les femmes comme symboles de la communauté et dans la transmission de la culture (Italie); et la littérature anglo-américaine (E. Gaskell; T. Dreiser). Au-delà des projets sur les musées italiens (la réaction des dirigeants aux changements des gouts de leur clientèle surtout nord-américaine, avec des enquêtes menées à Naples, Rome, Bologne, et Florence) et le centre d’achats montréalais, je projette travailler sur l’idée de la ville méditerranéenne et, bientôt, sur l’importance sémiotique de la nature dans la pensée politicoculturelle italienne. Actuellement (2018), je travaille sur la nostalgie du fascisme italien, sur l’importance des chiens parmi les chasseurs du Nord-ouest canadien, et la transformation des chamanes en ainés parmi les groupes autochtones au Canada. En fait, j’ai bref, je travaille sur les structures de l’imaginaire (invisible et indicible) sous toutes ses formes. On pourrait penser que cette longue description de mes activités est fruit du narcissisme, mais le fait est que j’ai commencé jeune, étant inadapté à faire une vie en dehors de l’université, et que je me laisse emporter par mes intérêts. Il est aussi important dire que j’ai beaucoup de plaisir à parler avec les étudiants, et le fait d’enseigner m’a obligé à plusieurs reprises de repenser mes positions. Je tente donc de m’engager dans mes cours et dans mes directions d’étudiants aux cycles supérieurs.
PANTALEON, Jorge
Professeur agrégé
La recherche de Jorge Pantaleon se concentre sur la migration mexicaine en Amérique du Nord ; la socio anthropologie des pratiques et des performances économiques dans le monde contemporain ; cultures et sociétés de l’Amérique latine contemporaine.