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/ Département d'anthropologie

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Expert en : Peuples autochtones du Sud-ouest

LANOUE, Guy

Directeur intérimaire, Professeur titulaire

J’ai débuté ma vie académique avec une recherche sur les Sekani, peuple athapascan du Nord-ouest canadien. Inspiré par ce terrain ayant comme thématique la transmission historique et la survie de l’imaginaire politique (publié en Brothers), j’ai comparé les structures mythologiques des Amérindiens organisés en bandes et en tribus (Beyond Values) pour identifier d’autres instances où l’imaginaire politique se transmet ‘en transversale’ dans le mythe et dans le langage (l’article « Language Loss »). En même temps, ces enquêtes ont soulevé un intérêt en d’autres dimensions qui pourraient encadrer l’imaginaire. En particulier, j’ai ciblé l’art visuel paléolithique qui se trouve au cœur du continent (Images in Stone). Ce dernier travail m’a sensibilisé à l’importance de l’archéologie des structures utopiques du passé et comment elles influencent le quotidien du présent, que j’ai approfondi dans le livre Errances, qui cible l’importance du déplacement – géographique et imaginée – dans la vie des chasseurs athapascans.  Récemment, dans la même optique, j’ai travaillé sur l’image idéalisée de la communauté véhiculée par les musées italiens (recherche en cours) et sur les structures politiques de la Mésopotamie babylo-akkadienne qui peuvent être reconstruites par une analyse de l’épopée de Gilgamesh (publié dans l’article « Le rêve de Gilgamesh »). Ces analyses ont été effectuées en parallèle avec une enquête de longue durée sur l’importance de Rome comme symbole-clé dans l’émergence de la culture italienne contemporaine dans l’époque qui a suivi l’unification (Rome Eternal). Actuellement, je dirige une enquête à Montréal sur les pratiques d’achat et les attitudes envers certaines marchandises-clés. Celles-ci incarneraient, selon moi, une transformation des grands centres commerciaux en champs de bataille sémiotique où les marqueurs « traditionnels » du succès ne réussissent plus à valoriser l’individualité désormais menacée par le cosmopolitisme « mondialisé » contemporain. Mes terrains principaux se sont déroulés en Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest (2 ans), les Abruzzes (6 mois; paysans et villageois); Lazio et Puglia (2 mois, l’apprentissage); la bourgeoisie romaine (2 ans). Ma curiosité m’a amené à des enquêtes (seulement dans ma tête et dans la bibliothèque!) sur la Nouvelle-Guinée (structure sociale et écologique); Mésopotamie (échange interrégional à l’époque sumérienne et akkadienne); les femmes comme symboles de la communauté et dans la transmission de la culture (Italie); et la littérature anglo-américaine (E. Gaskell; T. Dreiser). Au-delà des projets sur les musées italiens (la réaction des dirigeants aux changements des gouts de leur clientèle surtout nord-américaine, avec des enquêtes menées à Naples, Rome, Bologne, et Florence) et le centre d’achats montréalais, je projette travailler sur l’idée de la ville méditerranéenne et, bientôt, sur l’importance sémiotique de la nature dans la pensée politicoculturelle italienne. Actuellement (2018), je travaille sur la nostalgie du fascisme italien, sur l’importance des chiens parmi les chasseurs du Nord-ouest canadien, et la transformation des chamanes en ainés parmi les groupes autochtones au Canada. En fait, j’ai bref, je travaille sur les structures de l’imaginaire (invisible et indicible) sous toutes ses formes. On pourrait penser que cette longue description de mes activités est fruit du narcissisme, mais le fait est que j’ai commencé jeune, étant inadapté à faire une vie en dehors de l’université, et que je me laisse emporter par mes intérêts. Il est aussi important dire que j’ai beaucoup de plaisir à parler avec les étudiants, et le fait d’enseigner m’a obligé à plusieurs reprises de repenser mes positions. Je tente donc de m’engager dans mes cours et dans mes directions d’étudiants aux cycles supérieurs.  

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