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Bulletin de nouvelles - semaine du 6 au 10 janvier 2020

Université de Montréal

Département d’anthropologie

Bulletin de nouvelles du 6 au 10 janvier 2020



Parution de l’ouvrage Savoirs locaux en situation. Retour sur une notion plurielle et dynamique :

L’ouvrage de François Verdeaux, Ingrid Hall et Bernard Moizo intitulé Savoirs locaux en situation. Retour sur une notion plurielle et dynamique est désormais disponible aux éditions QUAE/IRD/NSS.

Vous pouvez commander le livre en version brochée ou numérique à cette adresse : https://www.quae.com/produit/1607/9782759230747/savoirs-locaux-en-situation

Résumé : L’ouvrage est une analyse critique de la notion de savoir local telle qu’elle est mobilisée en situation par différents acteurs, locaux comme étatiques ou non-gouvernementaux. Cette réflexion vise à évaluer la façon dont la reconnaissance juridique des savoirs locaux à l’échelle internationale depuis le Sommet de la terre 1992 se traduit dans la pratique. Les études de cas montrent des situations contrastées à partir de quatre points de vue disciplinaires : économie, agronomie, sociologie, anthropologie.


Appel à communications : Colloque « Extractivisme : enjeux, conflits et résistances » :

Le 88e Congrès de l’ACFAS qui se tiendra le 5 et 6 mai 2020 est à la recherche de textes pour leur colloque intitulé « Extractivisme : enjeux, conflits et résistances ».

Résumé : Depuis les années 1980, le secteur extractif connaît un boom sans précédent à l’échelle globale. Les exploitations minières, d’hydrocarbures, d’hydroélectricité et l’agro-industrie ne cessent de se multiplier, malgré les résistances qu’elles provoquent. Le modèle extractiviste a renouvelé les formes de dépendance et de primarisation des économies, particulièrement en Amérique latine, en Afrique et en Asie-Pacifique et traverse le spectre politique, faisant consensus tant dans les États néolibéraux que postnéolibéraux (Acosta, 2011; Gudynas, 2011; Svampa, 2013). Sous le mirage des retombées économiques, les États mettent en place des cadres législatifs, juridiques et des allègements fiscaux dont la balance surpasse pourtant les redevances perçues (Deneault, 2012, 2014).Aujourd’hui, une partie de la recherche sur l’extractivisme continue d’évaluer les rapports de celui-ci à la croissance, à la dépendance économique et aux régimes patrimoniaux et rentiers. D’autres s’intéressent à la forte répression contre les opposant·e·s à l’extractivisme. L’exploitation des ressources étant justifiée au nom de l’«intérêt national», l’urgence et l’exceptionnalité sont invoquées pour défendre la prérogative étatique de disposer des ressources, criminalisant les luttes pour la défense du territoire. Surtout, nous nous interrogeons sur ces politiques dans le contexte où l’extractivisme au XXIe siècle semble repousser toutes les frontières. La raréfaction des ressources pousse à l’exploitation de gisements non conventionnels dans des zones géographiques jusque-là hors de portée de l’expansion capitaliste. Même la transition énergétique, préconisée pour lutter contre le bouleversement du climat, entraîne une intensification de l’extraction minière par la valorisation de nouveaux métaux. Ce colloque vient ainsi s’intéresser à l’articulation des conflits sociaux créés par l’extractivisme contemporain et les réponses sociales, académiques et militantes mises de l’avant face à ces problématiques. Quelles sont les nouvelles tendances en recherche critique sur l'extraction des ressources? Quels enjeux sont soulevés par la criminalisation des luttes anti-extractivistes? Quelles sont les réponses sociales adressées à l'extractivisme?

Les chercheur·euse·s et les étudiant·e·s en sciences sociales sont invités à soumettre leurs propositions au plus tard vendredi le 21 février 2020 à 18h à emmelia.dowdy@gmail.com

Titre de la communication:180 caractères max.

Résumé de la communication : 1500 caractères max. (environ 200 mots)

Coordonnées : nom, adresse courriel, affiliation institutionnelle


Appel de textes : Urbanités autochtones : la création artistique autochtone en contextes urbains :

Les auteurs Marie-Eve Bradette, Julie Graff, Gabrielle Marcoux et Alexia Pinto-Ferreti sont à la recherche de textes pour leur ouvrage collectif à paraître aux Presses de l’Université de Montréal intitulé Urbanités autochtones : la création artistique autochtone en contextes urbains.

Les propositions de textes (académiques, littéraires, manifestes, entretiens avec des artistes, etc.) devront être soumises à l’équipe éditoriale au plus tard le 14 février 2020 à l’adresse suivante urbanitesautochtones@gmail.com. Ces propositions prendront la forme d’un résumé de 300 mots maximum, avec un titre, même provisoire. Les auteur.e.s seront avisé.e.s à la fin du mois de février 2020 de la décision du comité. En cas d’avis positif, l’auteur.e s’engagera à remettre son article entièrement rédigé (de 4000 à 6000 mots maximum, bibliographie et notes incluses) au plus tard le 1er juin 2020.

Résumé : Dix années se sont écoulées depuis l’organisation de l’exposition collective Hochelaga revisité. En 2009, le commissaire mohawk Ryan Rice réunissait des travaux de six artistes autochtones confronté.e.s aux divers effets de la colonisation au cœur de la métropole montréalaise. Les notions d’origine, d’exil, de migration, de traversée, d’occupation et de conquête, leitmotivs des œuvres réunies au cœur de cette exposition, peignaient un portrait de Montréal en tant que carrefour spatial, temporel et historique. L’exposition offrait dès lors une réponse critique vis à vis « [d]es stratégies d’effacement et [d]es récits imposés par les premiers colonisateurs [qui] ont délibérément exclu, ignoré et éliminé les premiers occupants de cette terre, privant Montréal du passé, du présent et de l’avenir de son identité “originelle”» (Rice 2009 :5). Une décennie plus tôt, en 1996, était présentée au centre Oboro l’exposition collective Nations in Urban Landscapes, dirigée par Marcia Crosby. Les trois artistes autochtones représenté.e.s y traitaient des fossés culturels issus de contextes géopolitiques néocoloniaux complexes en milieux urbains.

Dans le domaine des représentations littéraires, on assiste, depuis le début de la décennie 2010, notamment dans les littératures autochtones de langue française, à un véritable tournant urbain. Le besoin d’affirmation de plusieurs écrivain.e.s autochtones les amène à se questionner sur la construction de leur identité au croisement de leur ancrage dans la ville et de leur appartenance à un territoire ancestral. Tantôt c’est le «choc de deux cultures» qui se fait le motif de cette inscription de l’urbain dans le texte, comme dans l’écriture de Virginia Pésémapéo Bordeleau (De rouge et de blanc, 2012: 11), tantôt c’est plutôt la ville qui ramène le souvenir de l’intérieur des terres et de la langue innue, comme dans le dernier recueil de Joséphine Bacon (Uiesh/Quelque part, 2018).

Dans tous les cas, si, en 1996 et en 2009, Crosby et Rice considéraient comme primordial de (re)donner une place aux voix autochtones actuelles tout en «légitimant au passage la souveraineté et l’esprit des premiers gardiens de Montréal» (Rice 2009 :5), ce besoin de décolonisation des réalités urbaines demeure tout aussi vivace aujourd’hui. En effet, les cris de réclamation et de résurgence des épistémologies territoriales et identitaires véhiculés par ces oeuvres trouvent écho, par exemple, dans les slams et la poésie de Natasha Kanapé Fontaine (2016), dans celle de Maya Cousineau Mollen (2019), dans les dialogues de la série Mohawk Girls de Tracey Deer et dans les réalisations multimédias du collectif ITWE.

Les œuvres artistiques et littéraires autochtones actuelles, non seulement dans le contexte montréalais, mais à travers toute l’Amérique du Nord, expriment un déploiement des identités qui se trouve autrement freiné par «la naturalisation de la réserve comme espace indien de référence» (Comat, 2012, sp). Ainsi, face à diverses stratégies de marginalisation, d’invisibilisation et d’illisibilité des corps (physiques et politiques) autochtones, de nombreux artistes, écrivain.e.s et acteurs sociaux assurent une présence discursive et physique, active et souveraine, des individus et regroupements autochtones au sein du tissu urbain. Dans ce contexte, nous souhaitons nous éloigner des discours polarisants pour aborder plutôt, dans un projet d’ouvrage collectif, la complexité et la pluralité des représentations artistiques et littéraires autochtones autour de la question de l’urbanité.

Nous envisageons deux axes principaux à partir desquels articuler les réflexions: nous nous intéresserons dans un premier lieu aux diverses manières dont l’urbanité, dans tout son potentiel et ses défis, est négociée et (ré)appropriée dans les créations littéraires et visuelles autochtones actuelles en Amérique du Nord. La seconde section sera consacrée au vaste déploiement des voix et des corps autochtones au sein même du tissu urbain, que ce soit par exemple à travers des murales, des projets de création collaborative dans l’espace public, des productions littéraires qui visent à recartographier le rapport à l’espace, ou la mise sur pied de festivals ponctuels et d’événements créatifs éphémères. En filigrane de l’ensemble de nos réflexions, nous nous demanderons si la ville peut devenir un lieu de convergences et de (ré)conciliation, et éventuellement un espace rhétorique et artistique anticolonial et/ou noncolonial.

Ces deux axes organisateurs peuvent se décliner selon différentes questions de recherche qui, toutes, cherchent à mettre en relief la pertinence des productions artistiques et littéraires autochtones pour réfléchir au motif de l’urbain :

-L’inscription des langues autochtones dans le tissu urbain-L’art public urbain

-La création d’espaces d’appartenance (alternative art spaces, safe spaces...)

-Les relectures décoloniales/anticoloniales du patrimoine historique-Les souverainetés spatiales dans les représentations artistiques et littéraires de la ville-La notion de mobilité dans les récits / Négociation des pôles ville/réserve-Le traitement de la ville comme territoire ancestral

-Les arts et littératures autochtones comme stratégies de transformation des modes d'habitation de l'espace urbain.-Les mémoires du territoire devenu urbain

-La décolonisation et l’autochtonisation des institutions muséales et/ou artistiques en milieu urbain

-La présence d’une esthétique de l’urbanité dans les oeuvres littéraires et artistiques autochtones


Cours disponible : STS6010

Le cours STS6010 intitulé « Statistiques Sociales et Politiques Publiques » est désormais disponible au département de Sociologie pour la session d’hiver 2020. Celui-ci aura lieu les jeudis de 9h à 12h dans la salle C-5117 du Pavillon Lionel-Groulx et sera présenté par le professeur agrégé Stéphane Moulin (stephane.moulin@umontreal.ca).


Cours disponible : SOL6940 :

Le cours SOL6940 intitulé « Humain, non humain, posthumain à l’heure de l’Anthropocène » est désormais disponible au département de Sociologie pour la session d’hiver 2020. Celui-ci aura lieu les jeudis de 13h00 à 16h00 sur rendez-vous au bureau C-5074 du Pavillon Lionel-Groulx et sera donné par la professeure Céline Lafontaine (celine.lafontaine@umontreal.ca)

Résumé du cours : Alors que les avancées technoscientifiques remettent en question la spécificité des caractéristiques que la tradition occidentale attribue généralement à l’être humain (rationalité, empathie, subjectivité), les enjeux environnementaux nous obligent à repenser la logique de domination de la nature sur laquelle repose l’héritage humaniste de la science moderne. Afin de mieux cerner cette problématique globale, la première partie du séminaire prendra la forme d’un questionnement sur la définition moderne de l’être humain. Il s’agira, dans un premier temps, d’effectuer un retour sur les fondements de la pensée humaniste et sur son influence dans la définition moderne de l’être humain. On verra, par la suite, comment la science moderne, plus particulièrement la biologie, a façonné le concept d’espèce humaine. Cette première partie du séminaire se clôturera par une réflexion sur la proclamation de la « mort de l’Homme » par les sciences sociales au tournant des années soixante et sur le projet de la déconstruction.

Centrée sur la notion de non-humain, la seconde partie du séminaire propose une exploration des perspectives théoriques récentes nées de cette nouvelle catégorie conceptuelle qui englobe indistinctement des objets techniques et des organismes biologiques. En plus de permettre de réfléchir aux enjeux épistémologiques soulevés par la théorie de l’acteur/réseau, cette partie du séminaire consacrée au concept de non-humain, sera l’occasion de familiariser les étudiants à l’importante contribution de la sociologie animale et du nouveau matérialisme à la théorie contemporaine.

Indissociable du projet moderne de maitrise de la nature, les technosciences ont paradoxalement menées à une dévalorisation de l’espèce humaine et de ses limites. Afin de prendre la pleine mesure de cette disqualification de l’être humain, la troisième et dernière partie du séminaire sera consacrée aux débats autour de l’imaginaire du cyborg et du mouvement transhumaniste. Finalement, le séminaire se conclura par une réflexion sur le concept d’Anthropocène. Alors que la définition de l’humain et de sa spécificité devient de plus en plus problématique, le concept d’Anthropocène nous rappelle le rôle central de l’action humain sur l’environnement et, notamment, sur les bouleversements climatiques qui marquent notre temps.


Suppléments pour études à l’étranger Michael-Smith – Février 2020 :

L’IRSC propose les suppléments pour études à l’étranger Michael-Smith d’une valeur maximale de 6 000$.

Pour être admissible à ce programme, vous devez :

·avoir accepté ou être titulaire d’une des BESC suivantes :

§ BESC Frederick-Banting-et-Charles-Best (IRSC), MSc ou PhD; 

§ BESC Vanier (dans le cas des titulaires admissibles), PhD; 

§ Les détenteurs d’une bourse régulière (ex. : ES-D) ne sont pas admissibles;

·entreprendre le séjour de recherche proposé au plus tôt après la date limite du concours;

·ne pas détenir ou avoir détenu aucune autre BESC-SEEMS au cours de vos études supérieures.

Pour demeurer admissible pendant le séjour de recherche à l’étranger, vous devez :

·être titulaire d’une BESC en vigueur au moment du début de votre séjour de recherche à l’étranger;

·être inscrit à temps plein dans un programme d’études supérieures dans un établissement canadien pour la durée du séjour de recherche à l’étranger;

·vous prévaloir du supplément dans l’année suivant la réception de l’avis d’octroi de la BESC-SEEMS;

·revenir au Canada pour terminer vos études dans votre établissement canadien.

La date limite de candidature est le lundi 20 janvier 2020 à 8h aux ESP

Pour plus de renseignements, veuillez consulter Suzanne Dugas (suzanne.dugas@umontreal.ca)