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Bulletin des diplômés, décembre 2023

Mot de la direction

Julien Riel-Salvatore

Chers diplômés et diplômées,

C’est un grand plaisir de vous rencontrer (virtuellement) pour la 14e fois! Ayant depuis peu célébré le 60e anniversaire de notre Département, nous saisissons l’occasion de ce bulletin pour mettre en valeur quelques contributrices et contributeurs qui ont marqué son histoire.

Au fil des années, notre appréciation envers ces personnes d’exception a pris plusieurs formes. Celles dont la production scientifique a concouru à notre réputation d’excellence se sont vu attribuer l’éméritat : Pierre Beaucage, Gilles Bibeau, Bernard Chapais, Claude Chapdelaine et Mariella Pandolfi. Certaines ont agi comme bienfaitrices et donatrices au cours des décennies et préféré l’anonymat, recevant alors notre gratitude silencieusement.

D’autres ont maintenant des plaques commémoratives à leur nom, apposées à la porte de quelques salles et laboratoires, témoignant de leur apport précieux à la vie du département. Vous pourrez d’ailleurs découvrir leurs parcours fascinants dans les articles qui suivent.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et vous invite une nouvelle fois à nous transmettre vos histoires et photographies anthropologiques en les acheminant à anthro@umontreal.ca.

Au plaisir,

Julien Riel-Salvatore


Commémorons celles et ceux qui ont marqué notre Département

Asen Balikci

Asen Balikci

Asen Balikci fut l’un des premiers membres du corps professoral de notre département et l’un des pionniers de l’anthropologie visuelle dans le monde. Ses projets de recherche multiples se concentraient sur trois dimensions : l’écologie culturelle des régions arides (Arctique canadien, Éthiopie orientale, Afghanistan septentrional); l’éducation et la culture (adaptation de concepts et documents anthropologiques à l’enseignement au niveau primaire); l’anthropologie visuelle et la muséologie.

Au cours de sa carrière, il a occupé de nombreuses fonctions successives et parallèles, à l’étranger et au Canada. Membre de la Société royale du Canada, il a assuré la présidence du programme en film ethnographique pendant une décennie. Novateur dans ce domaine, il a utilisé cette forme particulière d’anthropologie comme outil pédagogique infaillible.

En ce sens, la recherche, l’éducation, l’anthropologie et la représentation visuelle étaient inséparables pour lui, comme un point d’aboutissement. Dans les années 1980, il a été invité à instituer la Commission on Visual Anthropology de l’ONU, dont la mission était de promouvoir l’étude, la recherche et la diffusion de l’anthropologie visuelle partout dans le monde.

Biographie

Asen Balikci est né à Istanbul, au sein d’une famille bulgare. Il a étudié au collège Saint-Benoît de la même ville, où il a appris le français. En 1948, il a fréquenté l’École internationale de Genève. Il a obtenu un baccalauréat en sciences économiques (1951) et en géographie (1953) de l’Université de Genève, puis un doctorat en anthropologie de l’Université Columbia (1962).

Carrière

De 1954 à 1961, il a occupé le poste d’ethnologue responsable de la Galerie de l’Arctique du Musée canadien de la nature (Ottawa). Après avoir été professeur invité à l’Université McGill (1960 et 1961), il a intégré notre département. Il a reçu son agrégation en 1964 et sa titularisation en 1969.

De 1963 à 1993, il a notamment aussi évolué comme directeur du Projet ethnocinématographique sur la vie traditionnelle des Inuit Netselik à l’Office national du film (1963 à 1968), scientifique principal pour le programme MACOS (Man, A Course of Study) à l’Education Development Center de Cambridge, au Massachusetts (1963 à 1967), chargé de recherche au Peabody Museum de l’Université Harvard (1969 à 1972) et à la Smithsonian Institution (1975 à 1978), professeur invité à la London School of Economics (1982 et 1983), directeur d’études associé à l’École des hautes études en sciences sociales, à Marseille (1987). En 1988, il a été nommé professeur honoraire du Département d’ethnographie de l’Université de Manchester.

Après sa retraite en 1993, il s’est installé à Sofia (Bulgarie), où il a commencé une nouvelle étape de sa vie et continué à produire des films et à accompagner des jeunes dans le métier de cinéaste-ethnologue en Bulgarie, en Sibérie et à Sikkim.

Durant ses 30 ans de carrière, il a donné plusieurs cours à notre département, dont sur l’ethnocinématographie et l’écologie culturelle. Il a reçu de nombreux prix, entre autres : Award for Outstanding Achievement de la Canadian Science Film Association (1970), Grand Prix du First Soviet Visual Anthropology Festival (1987). Il a aussi été honoré en 1979 par le Margaret Mead Film Festival, commandité par l’American Museum of Natural History. Au cours de sa vie, il a été invité comme conférencier par une quarantaine d’universités partout dans le monde.


Guy Dubreuil

Guy Dubreuil

Anthropologue canadien, Guy Dubreuil est l’un des fondateurs (avec Jean Benoist) de notre département ainsi que son premier directeur. Son influence s’est étendue au-delà de ses contributions scientifiques dans ses 3 principaux domaines de recherche : études ethniques, ethnopsychologie et psychiatrie transculturelle.

Ayant étudié à l’Université Columbia, dominée pour une grande partie du XXe siècle par l’un des fondateurs de l’anthropologie américaine Franz Boas, il a trouvé logique de créer à son tour (avec Jean Benoist) une unité en la matière à l’UdeM, en 1961. Notre département tel que nous le connaissons aujourd’hui avec ses 4 sous-disciplines – ethnologie, archéologie, bioanthropologie et ethnolinguistique – est ainsi né.

Il a aussi été responsable du recrutement des 1ers professeurs de notre département. Dans ses débuts, une seule femme, Mme Belleau, y a travaillé brièvement. M. Dubreuil a laissé une empreinte qui illustre les dynamiques de l’époque. Notre entité au départ était largement dominée par des hommes et par une gestion plutôt centralisée, 2 tendances qui fonctionnaient bien dans l’atmosphère des années 1960, mais qui sont devenues dysfonctionnelles et ont été rejetées dans les années 1990.

Biographie

Formé dans les années après la Deuxième Guerre mondiale, Guy Dubreuil a obtenu en 1951 sa maîtrise en psychologie de l’UdeM. Il a poursuivi au doctorat à l’Université Columbia afin d’étudier sous la direction de Clyde Kluckholn, mais ne l’a pas mené à terme. Il est rentré à Montréal pour occuper un poste au Département de sociologie.

Carrière

Fasciné par les marges de la nouvelle société mondiale qui était en train d’émerger, il a publié en 1953 un volumineux article intitulé « L’immigration et les groupes canadiens », qui constituait un prolongement de son mémoire de maîtrise. Cela l’a conduit à interroger les manières dont une société définit ses valeurs centrales et établit les paramètres du marginal.

Pour un pays tel le Canada – et pour le Québec de la Révolution tranquille qui se cherchait une nouvelle identité –, il s’agissait d’une question primordiale qui reste encore aujourd’hui d’actualité. Les propos de M. Dubreuil sur l’ethnicité comme une catégorie nodale qui permet à ses membres de rivaliser pour le capital social et politique anticipe en partie l’œuvre magistrale de John Porter, The Vertical Mosaic (1956), devenu une référence pour les chercheuses, chercheurs, politiciennes et politiciens du Canada anglophone.

En 1962, avec le sociologue Marcel Rioux, il a lancé une enquête sur les traits des Canadiennes et Canadiens français du Québec, ce qui l’a occupé pendant les 15 années suivantes. Boasien dans son cœur, M. Dubreuil n’était pas convaincu que le Québec puisse se réinventer, comme le prétendaient plusieurs idéologues, politiciennes et politiciens de l’époque. D’après lui, chaque société portait un bagage historique dans le mode de vie de ses habitantes et habitants, une position qu’il a appliquée à ses enquêtes en Martinique et dans d’autres sociétés caribéennes.

L’anthropologue a également été inspiré par les théories de l’enfance de Jean Piaget et a tenté de déterminer les dynamiques qui marquent les jeunes pour la vie, pour mettre en doute les affirmations du chercheur suisse sur l’universalité des stages évolutifs de l’enfance. Pour lui, la structure matrifocale de la famille martiniquaise était primordiale pour expliquer la personnalité adulte.

Enfin, il a été un protagoniste majeur, dès les années 1960, de la psychiatrie transculturelle lancée à l’Université McGill. C’était à ce moment une nouveauté, distanciée de l’universalisme des théories freudiennes qui dominaient le discours d’alors. Ses collègues et lui ont souligné l’importance de la culture dans les manifestations des symptômes de névrose et du délire Fondé par les psychiatres peu sensibles à la culture, l’apport de Guy Dubreuil pour ce groupe était fondamental, car, en tant qu’anthropologue, il était davantage porté à identifier les traits saillants des cultures minoritaires.

D’autre part, il a également animé les réunions du Groupe interuniversitaire de recherche en anthropologie médicale et en ethnopsychiatrie, qui a lancé en 1982 sa propre revue, Santé, Culture, Health, qu’il a dirigée jusqu’en 1990. Sept années plus tard, il a pris sa retraite.


Deirdre Meintel

Deirdre Meintel

Deirdre Meintel est professeure d’ethnologie. Tout au long de sa carrière, elle s’est intéressée à la migration, au racisme, à l’ethnicité, aux identités, à la transnationalité et aux questions de genres. Depuis le début des années 2000, elle travaille sur la religion et la modernité, la diversité et le pluralisme religieux, des domaines dans lesquels elle compte rester active après sa retraite de la vie professorale, prévue pour l’automne 2023.

Biographie

Originaire des États-Unis, Deirdre Meintel a obtenu son doctorat de l’Université Brown et enseigné à l’Université McGill pendant quelques années avant de commencer sa carrière à notre département en 1987 en tant que professeure adjointe.

Carrière

Professeure titulaire de longue date, l’anthropologue a parallèlement effectué d’autres fonctions. En 2000, elle a fondé la revue Diversité urbaine avec Sylvie Fortin et en a été la directrice jusqu’en 2019. De 2008 à 2012, elle a présidé la Société canadienne d’anthropologie qui, en 2018, lui a décerné le titre de membre émérite.

Elle a aussi assuré la direction du Centre d’études ethniques des universités montréalaises et du Groupe de recherche diversité urbaine (1996 à 2023), la codirection du Centre d’études ethniques des universités montréalaises (2015 à 2018) de même que la présidence du Comité d’éthique en recherche de la Faculté des arts et des sciences de l’UdeM (2010 à 2012). Par ailleurs, elle a été professeure invitée dans plusieurs universités françaises (Lyon 2, 1996 et 1998; Paris 7, automne 2000).

Enfin, depuis décembre 2022, l’anthropologue est également chercheuse associée au Centre justice et foi de Montréal, pour le secteur Vivre ensemble. Elle a supervisé une centaine d’étudiantes et d’étudiants des cycles supérieurs, dont d’ailleurs 3 lui ont dédié un ouvrage collectif, en 2021. Au cours de sa carrière, elle a donné de nombreux cours, tous cycles confondus, dont sur l’anthropologie de la religion, la globalisation, la société et la culture, l’ethnologie urbaine ainsi que la religion et la modernité.


Louise Paradis

Louise Paradis

Louise Paradis était une archéologue canadienne. Elle a connu une longue carrière de spécialiste des grandes civilisations mexicaines. Elle a été la 1re femme à diriger notre département, dans les années 1990. Son mandat est considéré comme un tournant pour la vie de notre entité, car elle a mis en place une atmosphère démocratique et collégiale qui perdure encore aujourd’hui.

Biographie

Louise Paradis est issue d’une famille littéraire montréalaise. Elle a obtenu son doctorat de l’Université Yale autour des années 1974-1975. Dans sa recherche doctorale, elle a réalisé un projet ambitieux qui visait à comprendre la présence des figurines de style olmèque au Guerrero, situé sur la côte du golfe du Mexique, une région très éloignée de leur centre de production.

Carrière

Archéologue de formation, elle adhérait en tous points au précepte de Gordon R. Willey et de Philip Philipps : « Archaeology is anthropology or it is nothing. » Dans ses travaux, elle a constamment adopté une démarche proche de l’ethnologie. Les personnes locales avec qui elle collaborait sur le terrain ont toujours été considérées comme une source importante de connaissances concernant l’environnement, le cycle des activités agricoles, les relations sociales, le calendrier rituel, etc. Par son intérêt pour la Semaine sainte, elle a exploré plusieurs dimensions de ces festivités centrales de la vie méso-américaine.

En collaboration avec la professeure Jimena Marquez, elle a analysé cette célébration chez les Huichol en s’intéressant en particulier aux performances des groupes de danse néo-aztèques. Ces derniers ont été pleinement intégrés aux célébrations qui attirent beaucoup de touristes et demeurent bien ancrées dans la cosmologie locale. Dans le cadre de nombreuses communications, elle a exploré plusieurs dimensions de cette rencontre entre différentes visions du monde en Méso-Amérique depuis l’époque précolombienne jusqu’à nos jours.

En 1975, après presque 2 ans d’enseignement à notre département, elle a été nommée professeure adjointe. Elle a reçu son agrégation en 1980 et sa titularisation en 1993. L’archéologue a également assuré 2 mandats à la direction de notre entité (1991 à 1995; 1998). Sous sa gouverne et avec son style rassembleur, l’interaction des 4 sous-disciplines au sein de celle-ci s’est considérablement améliorée. Elle a aussi été membre active du Comité spécial relatif à la Commission d’études sur les universités (1978 et 1979), du CONFES (1984 à 1987) et du Conseil exécutif de la Faculté des arts et des sciences (1993 et 2011).

La communauté étudiante et les collègues la tenaient en grande estime. Elle a contribué à la formation d’une quinzaine d’étudiantes et d’étudiants au doctorat et d’une quarantaine à la maîtrise. Membre influente de notre département pendant plus de 35 ans, elle était chaleureuse et directe.


Jean-Claude Muller

Jean-Claude Muller au Nigeria, en 1963, puis en 2007, à l’occasion de sa retraite.
Jean-Claude Muller

Jean-Claude Muller était un professeur d’ethnologie. Ses recherches couvraient la parenté et les règles de mariage, les chefferies et les royautés sacrées, les rituels et les initiations ainsi que les objets d’art et l’esthétique en Afrique. Dans ses analyses, il a favorisé la méthode comparative, traçant les transformations d’un fait local d’une région à une autre. Il était aussi sensible à l’importance du passé dans la création des ensembles de traits qui entourent l’individu dans le quotidien.

Une de ses plus grandes contributions a été de démontrer comment le pouvoir (surtout dans les chefferies et les royaumes africains) est véhiculé et appuyé par la religion et les rituels. Pour lui, ces derniers n’étaient pas uniquement un moyen de socialiser les nouvelles générations, mais un théâtre paradoxal où les normes étaient renversées et réaffirmées pour légitimer la centralisation du pouvoir. À la différence des écoles de l’époque qui préconisaient une société statique, il voyait dans le rituel la possibilité d’émergence de nouvelles normes et formes d’action sociale.

Son intérêt pour celui-ci était directement lié à son affinité pour les objets d’art. Grand collectionneur, il a aussi produit de nombreuses publications sur l’art africain. Il a d’ailleurs transmis ou légué plusieurs objets de ses collections à notre département. Il a pris sa retraite en 2006 et est décédé en 2020. Il était également connu pour sa passion pour les romans policiers.

Biographie

Suisse d’origine, Jean-Claude Muller a terminé en 1959 ses études de 1er cycle en français, histoire et ethnologie (licence ès lettres) à l’Université de Neuchâtel. Pendant celles-ci, il a été assistant et chercheur à l’Institut d’ethnologie. Ceci lui a donné le goût de la muséologie et de la collecte d’objets d’art, ce qui, par la suite, a profondément marqué toute sa pratique de l’ethnographie.

Il a fréquenté la Sorbonne en 1960 et 1961, entre autres le Centre de formation aux recherches ethnologiques, où il a rencontré 3 grands personnages qui l’ont sensibilisé au structuralisme : Claude Lévi-Strauss, George Balandier et André Leroi-Gourhan. Durant le séminaire de 1961-1962 que M. Lévi-Strauss a consacré à l’étude des mythes des Indiens Pueblos du sud-ouest des États-Unis, il a connu Lucien Sebag, un jeune amérindianiste décédé prématurément, qui lui a transmis l’importance d’une approche marxiste.

En 1967, il s’est inscrit à l’Université de Rochester et a obtenu en 1969 son doctorat en anthropologie, sous la direction de Walter Sangree, un anthropologue spécialiste des groupes ethniques du Plateau de Jos (Nigeria). Il les avait rencontrés lorsqu’il se trouvait au Nigeria avec le peuple Rukuba, où il a vécu et travaillé pendant 5 ans (1963 à 1967) comme directeur du Centre bilingue pour la formation des muséographes africains. Ce dernier avait été créé par l’UNESCO pour aider le développement des musées nationaux dans les pays nouvellement indépendants d’Afrique.

Carrière

M. Muller s’est joint à notre département en 1970. En 1979, il s’est vu octroyer un doctorat d’État ès lettres avec une thèse consacrée à la question du « roi bouc émissaire » chez les Rukuba. Il en a publié une version remaniée en 1980.

Avant et après avoir obtenu son poste à l’UdeM, il est retourné au Nigeria central pour de courtes missions de recherche (été 1968 et hiver 1971-1972). Durant les 20 ans qui ont suivi, l’anthropologue a rédigé 4 grands ouvrages devenus canoniques pour quiconque souhaite travailler auprès des sociétés du Plateau de Jos. Il a ouvert un nouveau chantier de recherche dans la région nord du Cameroun en 1990, où il a réalisé plusieurs séjours entre 1991 et 2003. Enfin, il a également donné à l’UdeM des cours portant sur l’Afrique, le mythe, le symbolisme et la parenté.


Norman Clermont

Norman Clermont

Professeur honoraire, Norman Clermont a mené durant sa carrière des fouilles en France, au Québec, en Syrie et en Iran. L’archéologue a également participé à des recherches en ostéologie au sein de la Smithsonian Institution (1965) et du Peabody Museum (1968). En plus d’avoir joué un rôle clé dans l’implantation du Pôle de recherche sur le nord-est du continent, il est à l’origine du Champ de l’archéologie du Québec du Centre d’interprétation de Pointe-du-Buisson.

Biographie

Originaire de la Mauricie, Norman Clermont y est resté jusqu’à l’âge de 21 ans. De 1961 à 1963, il a étudié en sciences naturelles à Paris, plus précisément en anthropologie, paléontologie et archéologie, puis à l’UdeM, où il a obtenu sa maîtrise et son doctorat en anthropologie, respectivement en 1965 et 1973.

Carrière

De 1965 à 1967, Norman Clermont a été chargé d’enseignement à l’UdeM, en paléontologie, à notre département, et en incidence de la diversité culturelle sur la pratique médicale, à la Faculté de médecine. En 1970, il a poursuivi son poste de chargé d’enseignement à notre département tout en étant documentaliste et, 2 années plus tard, été nommé professeur adjoint.

Il a également été directeur du département (1981 à 1987), en plus de piloter l’École de fouilles. Il a donné plusieurs cours et séminaires, dont les plus importants portaient sur la préhistoire du Québec et l’anthropologie des Vikings. Il a pris sa retraite en 2002.

Il a été récompensé maintes fois pour ses travaux : Prix de reconnaissance de l’Association des archéologues professionnels du Québec (1994), hommages du Conseil international des monuments et des sites (1996), prix Gérard-Morisset (Prix du Québec) et prix Smith-Wintembery de l’Association canadienne de l’archéologie (2002). Enfin, en 2004, le livre Un traducteur du passé – Mélanges en hommage à Norman Clermont, sous la direction de Claude Chapdelaine et de Pierre Corbeil, a été publié en son honneur.


Lionel Vallée

Lionel Vallée

Professeur titulaire, Lionel Vallée fut l’un des pionniers de l’anthropologie et des études latino-américaines à l’UdeM. Par ailleurs, il a également réalisé des recherches ethnohistoriques aux Archives générales des Indes à Séville, en Espagne.

Biographie

Originaire de Montréal, il a terminé ses études secondaires à l’Externat classique Sainte-Croix. Il a obtenu son baccalauréat en philosophie en 1954 et sa maîtrise en service social en 1957, tous 2 de l’UdeM. En 1964, il devenait docteur en anthropologie (Université Cornell).

Carrière

M. Vallée a été engagé en 1964 à notre département. Un an après son arrivée, il en a assuré la direction, et ce, pendant 3 ans. En outre, il a participé à la création du Groupe de recherche sur l’Amérique latine ainsi que du Bureau de la coopération internationale, actuellement la Direction des affaires internationales, dont il a été le directeur (1984 à 1993). De 1966 à 1968, il a aussi été vice-président de l’Association des ethnologues, sociologues et psychologues de langue française.

Après sa retraite, il a été directeur des Centres d’éducation canadiens et de la Fondation Asie Pacifique du Canada pour la province de Québec, membre du conseil d’administration de la Fondation Jules et Paul-Émile Léger et secrétaire de l’Association des professeures et professeurs retraités de l’UdeM. En 1973, il a reçu le titre de citoyen d’honneur de La Paz, en Bolivie.

Il a légué sa bibliothèque de l’Amérique latine à l’UdeM ainsi qu’un lot de 264 objets ethnographiques à la collection de notre département. Les artefacts proviennent principalement de la région andine du Pérou et de la Bolivie ainsi que de l’Amazonie péruvienne et brésilienne. En 2011, à l’occasion du 50e anniversaire de la création de notre département, la Galerie de l’UdeM a consacré une importante exposition aux travaux de recherche de M. Vallée et aux objets légués.


François Beaudet
François Beaudet

Texte de Guy Lanoue, ancien directeur du Département d’anthropologie.

Les départements ne s’érigent pas uniquement sur la base du travail des professeures et professeurs. Nous sommes une famille et, comme dans toutes les familles, tout le monde a sa contribution à faire. C’est donc avec plaisir que nous incluons une plaque dédiée à feu François Beaudet. Même s’il ne faisait pas partie du corps professoral, il a soutenu notre département pendant des décennies comme technicien et professionnel. Pour cette raison, je me permets d’écrire ces quelques lignes.

Quand nous avons basculé vers le numérique dans les années 1990, il était là pour nous appuyer dans la transition. Quand j’ai voulu créer le 1er site web du département en 1998, c’est avec son soutien indispensable que j’ai pu le réaliser. Par la suite, il a géré le Laboratoire d’anthropologie visuelle avec brio pendant des années.

Il a pris sa retraite au début des années 2010 pour des raisons de santé et est malheureusement décédé peu après. La plaque en son honneur se trouve au local C-3088, où se situait de son vivant le Laboratoire d’anthropologie visuelle, maintenant nommé le Laboratoire de bioanthropologie, et où il a aidé plusieurs étudiantes et étudiants à apprivoiser le monde du film ethnographique.

 


Retour sur la cérémonie Célébrer les arts et les sciences

Le 21 novembre 2023 a eu lieu la cérémonie Célébrer les arts et les sciences qui réunissait étudiantes, étudiants, donatrices et donateurs.

Plus de 250 personnes se sont réunies pour assister à la remise de plus de 350 bourses. Ces bourses, totalisant plus d’un million de dollars, visent à souligner l’excellence, la persévérance et l’engagement étudiants. En plus de reconnaître le travail des boursières et boursiers, la soirée a mis à l’honneur la générosité des philanthropes qui ont permis d’accorder ces bourses.

Les étudiantes et étudiants récipiendaires de bourses au Département d'anthropologie ont pu rencontrer leurs donateurs et donatrices, leur exprimer leur reconnaissance, mais également échanger sur leurs projets étudiants et leur avenir.

Découvrez toutes les photos de la cérémonie


Le Fonds des anthropologues

Campagne - Le Fonds des anthropologues